« like a dream, when everything is real. »

‹ h e r o ï n e ›

Déambulant d'un pas régulier entre les arbres de la forêt, Heroïne savourait avec contentement la fine brise de vent qui s'enrôlait dans ses longs crins, alors que ses yeux étaient semi-clos. À l'horizon, la baisse de luminosité vers les teintes de rouges et d'orangés semblaient vouloir dire que la nuit était prête à tomber n'importe quand. Soupirant des naseaux avant de s'arrêter, la jeune pégase observa les alentours d'un oeil pensif. Des silhouettes semblaient se mouvoir entre les herbes... Qui qui était-ce ?

En réalité, ce n'était certainement pas l'étalon coloré puisque ce dernier se trouvait à quelques centaines de mètres plus loin, posé sur un grand rocher grisâtre en hauteur, les yeux rivés sur le coucher de soleil. Il attendait la nuit, ayant toujours été fasciné par ce phénomène caractérisant ces terres en temps sombre.
Les couleurs du soleil teintèrent bientôt les feuilles des arbres et des plus petites plantes en une belle couleur orangée, très calme. Ce fut à ce moment même qu'une douce odeur équine vint effleurer ses naseaux bicolore. Aussitôt, Boomerang se redressa et jeta un coup d'oeil panoramique autour de lui, remarquant bientôt cette silhouette grisée au loin. Aussitôt, le pégase poussa un hennissement qui tracha vivement l'air, curieux.

Je n'avais toujours pas découvert toute les terres qui m'entouraient et de toute façon, elles avaient l'air de changer d'allure le jour et la nuit, jamais pareil. Je me rappelle de la vallée aux champignons ou tout parait si normal le jour mais où la nuit, tout devient magie et où les champignons s'illuminaient... J'avais décidé de rester sur les terres continentales et j'avais donc atterri ici, dans la forêt phosphorescente qui était, à ce coucher de soleil, vraiment magnifique. Alors que j'avançais, je remarquais non loin de moi, une jument qui semblait, elle aussi, apprécier l'endroit. Depuis que j'avais quitté les miens malgré moi, je préférais rester seul. Je fis donc celui qui n'avait rien vu et je plongeais la tête vers le sol comme pour brouter, l'ignorant. Soudain, un hennissement retentit, celui d'un autre mâle. Je soufflais rassuré, au moins elle aurait de la compagnie et ne viendrait pas me voir !

Les mouvements sourds devinrent de plus en plus nombreux, jusqu'à ce qu'ils ne puissent passer inaperçus. Scrutant avec attention les quelques buissons situés à peine quelques mètres près d'elle, Heroïne vit alors un elfe surgir des feuillages, se dirigeant fermement vers quelque chose - ou quelqu'un - qu'elle n'avait pas encore remarqué. Perplexe, elle le suivit du regard, avant d'apercevoir qu'il se dirigeait vers un étalon à la robe pie, qui semblait être en train de brouter. « Attention, il y a quelque chose.. ! » eut-elle le temps de prononcer à l'étranger, mais à ce même moment, un hennissement curieux, envoûtant, retentit. Tournant la tête vers l'endroit d'où semblait provenir le son, elle vit alors une silhouette plutôt imposante, dressée sur un rocher grisâtre. Elle lui répondit en retour, d'un hennissement cristallin, qui parti en écho dans une bonne partie de la forêt.

Alors qu'il s'apprêtait à descendre du rocher en question, Boomerang remarqua une silhouette non loin. Un étalon ailé semblant faire le sourd et muet, ignorant les deux autres équidés. Fronçant alors les sourcils, il décida de ne pas lui prêter trop d'attention -puisque c'était ce qu'il semblait vouloir- puis déploya légèrement les ailes pour s'apprêter à descendre ; très peu agile.
« Attention, il y a quelque chose.. ! » Avait alors crié la fine voix de la femelle, à l'intention de l'étranger. Aussitôt, il remarqua la petite silhouette de l'elfe, bondissant de branches en branches pour rejoindre l'inconnu. Mais qu'est-ce que ... ? Maladroitement, Boomerang retourna à terre ferme, presque au même moment que les derniers rayons de soleil éclairaient la forêt phosphorescente, puis il braqua son regard d'azur sur la petite créature qui avait ignoré les deux autres. Silencieux, il jeta par la suite un coup d'oeil aux deux équidés, curieux.

J'entendis la voix cristalline de la femelle prévenir de quelque chose, mais de quoi et à qui ? Je relevais la tête et remarquais que c'était à moi que s'adressait l'avertissement ! Au début je ne remarquais rien de spécial puis je vis un sorte de minuscule humain ailé... Pointant les oreilles en sa direction, je penchais légèrement la tête sur le côté. Plus il se rapprochait de moi plus je louchais ! Décidant de fixer autre chose quelques secondes je remarquais que l'étalon regardais dans ma direction, génial ! Alors que la créature n'était plus très loin de moi, il tourna la tête vers les autres équidés... Assez curieux, je fis un pas en avant, les naseaux dilaté. De la poussière s'écoulant de ses ailes entrèrent dans mes narines et me firent éternuer ce qui surpris l'elfe qui poussa un cri strident, m'obligeant à mettre ma tête entre mes pattes. Quand les cris eurent cessé je relevais la tête et regardait les deux autres équidés, la chose avait disparu, mais où ?

Curieuse mais méfiante, la jeune pie observa sans mot dire la mince silhouette ailée s'approcher de l'étranger. Qui était-ce donc ? Ça, elle l'ignorait. Quelque peu sur ses gardes, elle regarda l'étalon pointer ses oreilles vers la chose en faisant un pas vers elle, avant d'éternuer. Aussitôt, un cri strident à en faire perdre l'ouïe retentit jusqu'aux fines oreilles de la jument. Elle eut tout juste le temps de se boucher les oreilles, crispée, pour ne pas devenir complètement sourde. Lorsque le calme revint, elle ouvrit avec méfiance ses deux yeux translucides, cherchant la bête du regard. Plus le moindre signe d'elle... Enfin, d'eux. Le feuillage épais des arbres se mit alors à bouger irrégulièrement, et en à peine quelques secondes, les créatures sortirent en nombre immense de chaque recoins. Paniquée, elle resta planté là, ne sachant que trop faire.

Le vif cris de la créature raisonna dans le crâne du pégase, qui perdit pied et trébucha du haut du grand rocher. Machinalement, ses ailes se déplièrent de leur long et la chute fut moins brusque. Pour être honnête, il avait eu l'air d'être en contrôle, mais ce mouvement d'aile n'avait été qu'un impulsif réflexe qu'il n'avait en rien contrôlé.
Boomerang atterrit donc vivement au sol, au même moment que des dizaines d'elfes sortaient des feuillages pour s'approcher des deux équidés un peu plus loin. Le dominant plaqua brusquement les oreilles, ignorant ce qu'étaient ces créatures et surtout, si elles leur feraient du mal. Voilà pourquoi il arqua aussitôt l'encolure, se dirigeant dans leur direction au petit trot, ne quittant pas un seul instant du regard ces bêtes étranges. Elles se mirent toutefois à discuter entre elles sous de petits bruits métalliques et aigus. Boomerang s'arrêta donc aussitôt, plantant ses quatre sabots dans le sol, et prit le temps de jeter un coup d'oeil aux deux inconnus près de lui.

Je me demandais encore ce qui m'avait poussé à renifler cette chose mais plus encore pourquoi elle avait hurlé de cette manière... en même temps, elle n'avait qu'à pas avoir de poussière qui tombait de ses ailes, moi par exemple, je n'en ai pas ! Je regardais un instant la jument qui cessait de se boucher les oreilles et l'étalon qui se "posa" comme il put au sol... Fichu bestiole ! Je m'ébrouais et allait passer à autre chose quand tout les buissons autour de nous se mirent à bouger, laissant en sortir de nombreuses, très nombreuses elfes. Je remarquais la tension chez la ponette et que le pégase s'approchait quand les murmurent incessant des petites choses vinrent siffler à mes oreilles. Je secouais la tête es espérant faire taire ce chahut mais impossible, je soufflais, désespéré. Je saluais les deux chevaux puis reporta mon attention sur les bestioles lumineuses, plus le soleil s'éloignait, plus elles devenaient éblouissantes. Je ne savais pas vraiment quoi faire car elles étaient vraiment nombreuses bien que petites. Je fis un pas vers celle que j'avais surpris.

x. Je suis... mais je ne pus finir ma phrase car cinq petites elfes volèrent vers moi et réussir à me clore la bouche. Petite mais assez puissante car je n'arrivais pas à ouvrir ma bouche... Génial u_u. La bonne femme qui semblait dominer le groupe s'éleva et intima à ses compagnes qui étaient sur moi de me lâcher et ouvrit la bouche...