La pégase l'avait tant attendu, son moment de solitude ; depuis quelques jours, elle ne croisait que des poney, licorne, pégase, et autre créatures bizarres tout droit sorti d'un conte de fée. C'était pas pour elle tout ça, et Diana n'arrivait pas s'y faire. Néanmoins, ses ailles étaient un avantage pour pouvoir s'exiler, et, comme toujours, ne voir personne. Volant au-dessus du territoire nordique, elle trouva bien vite ce chemin verglacé dont tout le monde parlait. La jument ralentit, posant avec douceur ses quatre sabots sur le chemin de glace, sans vraiment se trouver un coin où se poser.

Je flotte. Loin, très loin. J'attends. Quoi ? Une fin ? Un début ? Les deux peut-être … Je suis là, couché sur le pont de glace, dans un endroit étroit. Depuis combien de temps je suis là ? Je ne sais pas … depuis assez de temps pour ne plus sentir le froids, ni mes membres … Depuis assez longtemps pour commencer à me sentir mal. Mais je 'men fiche. Je suis habituée au froid. Je n'ai pas peur. Même en sachant qu'il suffit que je tombe sur le coté pour finir mille mètres plus bas, disloquer. Pour moi, ça serai juste une délivrance. Alors je m'en fiche. Pourtant, je ne peux pas le faire exprès, c'est comme ça. J'attends juste que ça se passe, sachant que ça n'arrivera pas.

Alors pourquoi je continu à attendre ? Bah, pour rien, je n'ai pas envie de partir, et si ça arrivais vraiment, si je trouvais enfin une délivrance ? Je n'ai pas peur de mourir, mais je ne suis pas pressée … Après tout, les rencontre des derniers jours me donne envie de vivre, mais sans plus, pas forcément une envie complète … Juste une contre idée je dirais … Mais cette contre idée m'empêche de me laisser tomber, comme l'idée que ça ferai plaisir à l'Originel d'ailleurs … J'attends un peu, je veux, moi aussi, jouer avec lui, je veux inverser les rôles, l'obliger à commettre une faute … J'y arriverai, mais pas tout de suite …

Alors je me relève, soulevant un à un mes sabots pour les reposer sur le sol glacé. Je ne glisserai pas, je suis habituée à marcher sur la glace, mais mes membres engourdis ont choisis de me faire payer ses heures de solitudes. Mon antérieur cède, l'autre aussi, et je me retrouve à genoux, sans pouvoir me relever. Ce que j'ai horreur de cette position ! Je me redresse rapidement, et vois des étoiles devant mes yeux. Je vais tomber ? Peut-être … Tant pis. Je titube un instant, instable, les membres tremblant, mais j'arrive à marcher droit. Un, deux, et me voila à nouveaux normal.

Je relève le regard, et balaye le monde d'un regard, quant le vent glacé m'apporte, avant même de la voir, l'odeur d'une pégase. Je la vois arrivais sur le chemin de glace, elle n'est pas de chez moi, elle n'a rien à faire ici. Je trotte sur la surface glacé, sans galoper, se serai pure folie, pour arrivais à trois mètres d'elle, mon regard poser sur elle. Attendant qu'elle entame la conversation