Impossible de savoir s'il faisait jour ou nuit ; le ciel était couvert d'épais nuages grisâtres et tristes, mais restant légèrement clairs tout de même. La pégase, ses ailles osseuses pliées contre ses flancs, marchait à une allure lente et à pas de loup, se voulant être la plus discrète possible. Il régnait ici une odeur à la parfum agréable, et désagréable ; du sang séché, et à certains endroits, encore frai. La mort. LA langue rosée sur ses lèvres de jais, suite à des idées malsaines traversant son esprit tordu. Diana émit un ronflement puissant de ses naseaux, avertissant sa présence, pas vraiment de bonne humeur.

Et non loin de la se trouvait Boomerang, pensif. Bien trop pensif même. Probablement que même s'il aurait reçu un texto pour l'avertir que les loups viendraient l'attaquer, il ne les aurait pas remarqué. Il pensait à ce qui lui était arrivé quelques jours plus tôt, que se soit l'histoire du champ de coquelicots qui était apparu devant lui, ou encore cette créature de l'ombre sortie directement de ses pensées. Pour être honnête, Boomerang commençait à avoir des doutes sur ce qui se passait dans sa vie, sur ce que Cloud Nine semblait vouloir lui faire subir, mais il n'osait pas s'en convaincre. Un pouvoir ? Un dons ? Peu importe ce que c'était, de quelle façon il avait réussit à faire naître de ses pensées de telles choses ... tout ce qu'il voulait, c'était que ça s'arrête.
Bientôt, le mâle fut interrompu dans ses pensées par un bruit non loin, camouflé dans le bruine de l'endroit. Et justement, où est-ce que ses pas l'avaient-ils mené encore ? Fronçant légèrement les sourcils, Boomerang répondit à ce léger bruit par un ronflement équivalent au dernier, attentif et sur ses gardes.

[ Désolée pour le retard ... ]

Ce fut un battement d'aile puissant qui fit machinalement plaquer les oreilles de l'étalon contre son crâne, méfiant et surtout sur ses gardes puisque sa vue était troublée par le brouillard. Il observa un instant autour de lui avant de se rendre compte qu'il ne devait pas observer au sol, mais bien dans les airs. Et ce fut à ce moment là qu'il vit la jument ailée planer non loin, ses deux yeux d'un rouge vif et épais croisant ceux d'une douceur et d'un calme incroyable de l'étalon coloré. Boomerang redressa à ce moment légèrement les oreilles, reconnaissant la jument qu'il avait déjà croisé sur une autre terre. Il resta cependant silencieux à ce moment, se contentant de l'observer voler ; voler comme il ne l'avait jamais fait.