Au milieu de ce froid glacial qu'elle n'a jamais connu, avance une ombre qui, malgré ses tremblements, persiste à avançer. Dans sa tête elle pense, elle se demande pourquoi elle est venue ici, elle se posa la question et elle sait qu'elle a la réponse : par curiosité, oui la curiosité, ce vice qui nous fait faire des choses incroyables. La curiosité était tout de même bien aidé par l'envie d'aventures, ce mélange est dangeureux et peu la mener à sa perte. C'est à ce moment qu'elle se redemande pourquoi elle est ici ?

Cela fait sans doute plusieurs minutes peut-être même une heure, qu'elle avance en longeant cette barrière interminable. Elle se sent seule. Elle aime la neige, elle aime regarder les flocons tomber sur son nez ou disparaître dans l'océan blanc er froid. Seulement ils tombent en l'agressant, comme si elle les avait contrarié. Parfois elle lève les yeux au ciel gris, implorant du regard qu'il cesse, mais elle sait déjà que c'est vint. Alors elle rebaisse la tête et décide d'affronter l'épreuve. Est-ce un test ? Elle s'est imposée en tant que reine de ce monde, est-ce l'originel qui tente de mesurer sa capacité morale ? Peu importe, défis ou pas, elle continura à avancer.

Il arrive qu'à certains moments, elle croit entendre un hennissement. Et c'est avec grande deception, qu'en scruatnt l'horizon brumeux, qu'elle découvre qu'elle est bien seule. Bien que notre chère Shizuka soit sans doute la plus optimiste des ponettes, la fatigue de lutter est parfois plus forte. La petite licorne arrête d'avancer et se met en boule contre une barrière qui manque de s'envoler par le vent. Elle l'entend grincer puis soudain le bruit de ses dent qui claquent et de ses membres qui tremblent de froid se fait plus fort. Elle fixe alors la petite barrière qui tient bon malgré tout « Toi aussi tu luttes ». Elle ne veut pas abandonner, elle veut continuer mais ses membres semblent vouloir le contraire. Elle a froid mais pourtant elle ne pense à pas ça. Son regard est fixé sur le vent qui souffle, sur la neige qui tombent, sur les nuages qui grondent, elle regarde ce ciel en colère qui pleurt.

Elle sourit ...

Que se soit le ciel, que se soit l'originel, que se soit n'importe qui. Shizuka préfère lui sourire plutôt que de s'apitoyer. C'est d'ailleurs avec joie qu'elle chante:
« When she was just a girl,
She expected the world,
But it flew away from her reach,
And the bullets catch in her teeth.
Life goes on,
It gets so heavy,
The wheel breaks the butterfly.
Every tear, a waterfall.
In the night, the stormy night,
She closed her eyes.
In the night,
The stormy night,
Away she fly

And so lying underneath the stormy skies.
She said
I know the sun must set to rise.

She dreamed of paradise »

Alors qu'elle venait de finir de chanter, Shizuka rebaisse la tête sur le sol, s'endormant comme paisiblement. Elle sait portant que si elle s'endort, il est fort possible qu'elle ne se réveille pas. Mais elle a beau lutter, ses paupières se ferment d'elles même. Elle n'est encore qu'une pouliche. Comment pourrait-elle continuer dans cette tempête ? Le sol semble se transformer en trou noir et elle se sent aspirer.

Elle entend vaguement son nom mais elle n'a plus la force de regarder qui l'appelle, ou même, si quelqu'un l'appelle vraiment. Elle est allongée sur la neige et c'est toujours avec son sourire qu'elle s'endort dans le froid. « Wasabii »

Shizuka entendit un fredonnement qu'elle aimait bien. Son troupeau le chantait toujours le 24 décembre, le moment où elle avait ses cadeaux. Elle rouvrit les yeux et aperçut Wasabii. Etait-ce un mirage ? Elle avait pourtant l'air vraiment réel. Elle lui sourit mais une lumière l'éblouit soudainement. La brunette regarda autour d'elle et aperçut une petite cabane illuminée. Elle était jolie cette petit maison, ce petit chalet. Elle aimerait bien y aller mais ses jambes ne répondent pas.

Shizuka relève les yeux vers Wasabii « J'ai froid », elle la regarde, implorante. Elle ne sait plus quoi faire. Elle voit la cabane d'un côté, elle voit Wasabii de l'autre. Que faire ? Elle n'arrive pas à bouger. Et le vent qui souffle de plus en plus fort. La brunette ne voit presque plus rien, les flocons de neiges lui rentrent dans les yeux. Elle doit les fermer « Je n'arrive pas à bouger». Evidemment qu'elle va mal notre Shizuka. Nous sommes en pleine tempête de neige et elle est en train de mourir de froid.