(J’aime ton titre et ta folle personnalité . Désolée pour le retard, je suis un peu débordée en ce moment…)

Machiavel était-il vraiment si impressionnable, ou bien les terres de Cloud Nine étaient-elles toutes plus farfelues les unes que les autres ?
Il avait vu un ruisseau fréquenté par des félins affamés, un marais en tout point répugnant, une plaine de cendres, un labyrinthe aussi dangereux que compliqué, un cimetière des plus terrifiants, une caverne pleine de cascades et, enfin, un vaste territoire peuplé par des dragons et où le feu et la glace se côtoyaient. On aurait pu croire que l’étalon gris et or serait devenu blasé par ces paysages insolites, et que plus rien ne le surprendrait. Et pourtant il était là, immobile et bouge bée, devant cette vallée de champignons où une odeur de moisissure flottait dans l’air !
Se ressaisissant enfin, Machiavel s’approcha d’un de ces grand trucs à chapeau coloré, curieux de voir ce que ça sentait et, pourquoi pas, quel goût ça avait. L’odeur de ce champignon en particulier n’était pas désagréable, et notre pégase inconscient s’apprêtait à en croquer un bout. Mais quel idiot ! Ne sait il donc pas que tous les champignons ne sont pas comestibles et que, surtout, celui qu’il s’apprête à déguster est aussi mortel qu’une balle de révolver en plein milieu du crane ? Il ne reste plus qu’à espérer qu’une bonne âme arrivera au bon moment pour l’empêcher de commettre une bêtise irréparable…

(désolée pour le retard…)

Machiavel était loin, mais alors très loin, de se douter qu’il n’était pas seul dans cette étrange forêt, et encore plus loin d’imaginer qu’il pouvait être observé. A vrai dire, l’étalon était tellement captivé par la découverte de ce lieu, et tellement heureux de pouvoir faire une nouvelle expérience avec ce joli champignon qui attisait son insatiable curiosité, que c’était comme s’il était seul au monde.
Confiant et insouciant, le pégase approchait goulument ses lèvres du chapeau du champignon mortel. Mais à peine avait-il croqué dans la chaire tendre et empoisonnée qu’un hurlement retenti : « STOOOOOOP ! ».
Machiavel sursauta comme jamais il n’avait sursauté auparavant, et l’effet de surprise était tel qu’il en avait lâché bout de champignon qu’il tenait entre les dents. Il n’eut même pas le temps de se retourner pour voir ce qui était à l’origine de ce tintamarre avant qu’un éclair brun ne se précipite sur lui et ne l’écarte avec force du gros champignon : « Heu… Je ne veux certainement pas t’empêcher un petit festin mais… Si tu mords là-dedans, crois-moi, ce sera ton dernier… »

« Mais que… »

Machiavel était immobile, comme figé par la surprise. Son cœur battait la chamade et son sang tapait dans ses tempes, si bien qu’il eut beaucoup de mal à entendre et à assimiler les paroles de la jument qui se tenait devant lui. Le regard du pégase était complètement paniqué et sa respiration haletante.

« Mais… Mais qui es-tu ? Qu’est-ce qui se passe ? »

La voix de l’étalon gris et or était essoufflée et un peu plus aigue qu’à la normale à cause de la surprise. Son ton n’était pas assuré contrairement à son habitude. Il ne comprenait absolument rien à la situation : qu’avait-il fait de mal et que pouvait bien lui vouloir cette étrange jument ?