« Entre deux mondes opposés. »

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La fraîche rosée du matin avait réveillé la noiraude, qui avait passée la nuit au pied d'un arbre près d'une sorte de jungle. Elle n'avait pas pénétré à l'intérieur, préférant observer de loin. Matinale, elle se leva alors, et prit le pas. Des tonnes de questions s'étaient encore engouffrées dans la tête de la jument, auxquelles elle était persuadée de ne pas pouvoir trouver une seule réponse. Elle n'avait peut-être pas tord à prêt tout, comment pourrait-elle trouver une réponse au pourquoi une corne s'était implantée au milieu de son front ? La jument noire savait qu'aucune réponse ne viendrait se présenter, et elle avait finalement fait avec. Elle n'était pas vraiment une demoiselle comme les autres, avant d'arriver en ces étranges lieux, elle vivait librement, à l'état sauvage. Bras droit d'un troupeau de hors la loi, la femelle n'avait peur de rien ni personne, elle dominait beaucoup de chevaux, y compris des mâles, et avait des actes cruels. Et au jour d'aujourd'hui, elle ne regrettait rien, mais pensait finalement que cette partie d'elle même devait peut-être bien rester là où Lilith n'était à présent plus. Avançant d'un pas cadencé, la queue en panache, la demoiselle chassa toutes ces choses de son esprit, posant ses yeux sur le paysage très varié qui l'entourerait. Elle marchais depuis quelques mètres déjà sur du béton, ses sabots claquants sur ce dernier laissant des 'clip' 'clap' 'clop' s'échapper. Son regard s'écarquilla légèrement lorsqu'elle aperçus que d'un côté de la route, la neige avait prit entièrement possession des lieux, tandis que de l'autre, l'herbe était belle, verdoyante. Intriguée, elle s'arrêta, prenant quelques secondes pour observer attentivement ces deux endroits en total opposition. Puis, elle reposa ses yeux sur celui qui était recouvert de cette texture blanche que la noiraude appréciait beaucoup. Un troupeau d'animaux bruns tachés de blanc galopait dans cette sorte de coton, d'une façon joyeuse. Finalement, Lilith reprit le pas, se dirigeant vers la neige. Elle baissa quelques peut son encolure, effleurant ,durant les derniers mètres, le béton de ses naseaux rouges, qui écorchait d'ailleurs légèrement ces derniers, puis venaient caresser de son souffle chaud la froide texture blanche. Un léger sourire gagna les lèvres de la demoiselle, qui s'appuya sur ses membres, afin de se coucher au sol, et de se rouler joyeusement dans la neige. La fraicheur de cette dernière lui rappela celle qui l'avait réveillé ce matin, la rosée. Après avoir rouler plusieurs fois sur le sol, la noiraude se releva, s'ébrouant pour extirper les surplus de petits flocons blancs. Et alors qu'elle regardait calmement le paysage, une impression d'être observée prit la jument...